Manuel de savoir-vivre en cas de révolution - Maïté Bernard

Quatrième de couverture

« Felicity Jones n’est pas d’accord. Nous sommes en 1810, à Buenos Aires, dans le vice-royaume du Rio de la Plata, et si quelqu’un s’y connaît en matière d’étiquette, c’est elle. Que les Padilla aient laissé un vase en cristal violet dans le salon un jour de deuil est une sérieuse faute de goût, mais un cadavre dans la bibliothèque, c’est inacceptable. !
La bibliothèque étant fermée de l’intérieur, la police du Cabildo voudrait rapidement conclure à un suicide, surtout que la famille chez qui on a retrouvé la morte est puissante. Seule Felicity se pose des questions. Dans un Buenos Aires agité par des rumeurs d’indépendance, cette Miss Marple en corset et mantille va affronter partisans du roi d’Espagne, espions pour l’Angleterre et révolutionnaires pour mener l’enquête. Le tout en essayant de ne jamais enfreindre une seule règle de savoir-vivre.
Avec
Manuel de savoir vivre en cas de révolution, Maïté Bernard nous offre une héroïne unique et un roman policier historique malicieux qui éclaire le passé de Buenos Aires d’un jour nouveau »

Information : lepassage-editions.fr

Type : Livre relié

Genre : Roman policier

Auteur : Maïté Bernard

Publié chez : Edition le Passage

Nombre de pages : 256

Prix : 18 euros

Sorti : Mai 2017

 

Manuel de savoir-vivre en cas de révolution - Maïté Bernard

J’ai acheté ce livre pour me mettre au roman policier, style très très peu exploré pour ma part. Mais je n’aime pas l’idée de ne pas lire un genre tout entier sans savoir s’il me déplaît vraiment.

Et là je suis circonspecte. Est-ce le polar qui ne me convient pas ou juste la fin qui me déçoit ? Est-ce ce genre de construction, tout en questionnement avec des réponses pas tout à fait satisfaisantes ou ce roman qui me déçoit ?

J’ai choisi cette œuvre pour me mettre au polar pour l’humour qui s’en dégageait. Et lui il est présent. Le décalage créé par le rappel de l’étiquette durant une veillée funéraire ou une enquête est vraiment drôle ! Le personnage principal, Felicity Jones, est d’ailleurs très attachant. C’est une veuve, d’une soixantaine d’année, qui est intelligente et qui a un fort caractère. Elle peut mener l’enquête en toute discrétion car on ne soupçonne pas une vielle femme. Luz la jeune fille de bonne famille qui l’accompagne est toute aussi attachante. Au premier abord c’est une adolescente effrontée et agaçante. En réalité c’est une jeune femme en colère qui refuse les carcans de la société et qui à 16 ans ne veut pas du tout se marier à un vieillard !

Voilà l’autre point d’intérêt de ce livre. On baigne dans la culture aristocratique du début du 19ème. On voit l’importance de l’étiquette et comment fonctionnaient leurs univers. Cela apprend beaucoup sur les mœurs et on mesure l’évolution énorme qu’il y a eu depuis 200 ans. Les mentalités sont très différentes et cela nous est constamment rappelé.

Par contre il y a un très gros point noir. Comme je disais plus haut je ne sais pas si l’œuvre est mal construite ou si le système du thriller ne me convient pas. Par contre je pense que je ne serais pas la seule à être gênée par les noms espagnols. On apprend beaucoup de la culture, du mode du vie et les noms spécifiques des lieux. Mais on se perd dans les personnages. Bien que les noms soient tous très différents, ils sont espagnols et si on n’a pas l’habitude c’est très dur à suivre. On ne rencontre pas ce problème avec les noms français ou anglais car on en a l’usage. Mais bien que les personnages ne foisonnent pas on se perd, alors lors de grosses révélations, le goût manquait un peu puisque je pensais surtout « mais bordel, c’est le quel déjà, et donc ça implique quoi ?? ».

J’ai donc lu la moitié du livre en un jour, et il m’a fallu quatre jours de motivations pour le finir. On est vite entraîné dans l’intrigue, et les personnages sont bien construits mais comme cela devient dur de suivre je me suis un peu retrouvée découragée. D’ailleurs il y a deux trois évènements dont je ne suis toujours pas sûr du déroulement. Et la fin me déçoit. Il manque un vrai happy end, tous les livres n’en n’ont pas besoin mais lui le méritait surtout que la résolution de l’enquête est décevante.

 

Alors pour résumer en trois petites choses :

  • L’humour créée par le décalage entre le rappel de l’étiquette et les situations est génial
  • On apprend beaucoup sur les mœurs et les mentalités grâce notamment à des personnages très bien construits
  • Je ne le conseille pas, car je suis restée sur ma faim mais je ne le déconseille pas non plus car je suis sûre qu’il peut plaire
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